lecture : « Kafka sur le rivage »

Auteur : Haruki Murakami

 

Quand une prédiction oedipienne vient bouleverser la vie d’un jeune garçon, la vie peut prendre des tournants inattendus.
A 15 ans, Kafka Tamura, de son nom d’emprunt, fugue de chez lui pour échapper au malheur qui lui cours après depuis qu’il est tout jeune.
Son père l’a élevé ainsi, en lui répétant sans cesse : c’est ancré en lui, nulle autre solution que de fuir, s’endurcir… et fuir.

Mais pourquoi cette destination ? A quel point les coïncidences peuvent être ou non des hasards ? Comment la vie peut croiser tant de destins sans que l’on puisse en être responsable.

Entre imaginaire et la vie au Japon, Haruki Murakami nous fait voyager à travers deux personnages principaux aux destins pas si éloignés… A travers les rencontres des différents protagonistes, l’auteur passe des messages forts et intéressants sur notre pouvoir de l’intention, sur les rêves, sur nos choix, et ainsi sur notre part de responsabilité.

Loin de mes lectures habituelles, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur Japonais et à partir entre Tokyo et Taka-matsu, sur l’île de Shikoku au Japon.

La situation initiale est un peu longue, qui est ce garçon nommé Corbeau ? Pourquoi le personnage parle aux chats ? De nombreux éléments qui paraissent un peu trop étranges pour un roman de cette dimension, et pourtant, c’est bien là que toute l’histoire va se jouer !

Un conseil : continuez vous ne serez pas déçus !
Chaque mots, chaque phrases sont calculées, chaque lignes de ce roman ont un sens, importants pour l’histoire toute entière.

Hâte de découvrir ses autres romans car son écriture et son sens de l’analyse de la vie sont extrêmement intéressants.

Citations du livre : 

▫️  » J’image Oshima, assis sur cette même chaise, un crayon bien taillé à la main, en train de noter ces remarques . La responsabilité commence dans les rêves. Cette phrase frappe mon esprit.
Je referme le livre, réfléchis à ma propre responsabilité. Comment faire autrement ? « 

▫️  » Mais les étoiles ne sont pas seulement belles : elles vivent et respirent, comme les arbres de la forêt. Et elles me regardent. Elles savent ce que j’ai accompli jusqu’ici et ce que j’accomplirai dans l’avenir. Rien ne leur échappe, pas le moindre recoin de ma vie. (…) Depuis le début je vis sous le regard de toutes ces étoiles et je n’avais encore jamais remarqué leur présence ! Je n’avais jamais pensé sérieusement aux étoiles. « 

▫️  » – Ecoutes, mon petit Hoshino. Tout en ce monde est constamment en mouvement. La Terre, le temps, les idées, l’amour, la vie ,la foi, la justice, le mal,. tout est fluide, tout est transitoire. Rien ne reste éternellement au même endroit, sous la même forme. L’univers lui-même est une sorte d’énorme service postal. « 

▫️  » Ce que Tchekhov voulait dire, c’est que la nécessité est un concept indépendant. La nécessité a une structure différente de la logique, de la morale ou de la signification. Sa fonction repose entièrement sur le rôle. ce qui n’est pas indispensable n’a pas besoin d’exister. ce qui a un rôle à jouer doit exister. C’est cela la dramaturgie. La logique, la morale ou la signification, quant à elles, n’ont pas d’existence en tant que telles, mais naissent d’interrelations. 

 

Julie Moreira